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BUKO 30: "faites#des#réseaux"

(à signaler que le titre macht#netze original comprend la dimension de création de réseaux, mais signifie aussi «réseaux de pouvoir»)

La pratique contestatire entre la mare et la mer

La profondeur au milieu de la mer du Nord atteint 45m; le « Heiligendamm » du Mecklenburg arrête les baigneurs à 6m de profondeur. Ce qui est suffisant pour barboter, mais la plongée n'est pas possible. Couler le « groupe des huit » semble difficile dans ces conditions. Mais quelle mer est assez profonde pour ça?

Les représentant(e)s du G8 doivent assurer en juin 2007 leur apparition estivale obligatoire. Sans réelle légitimation démocratique, cette rencontre est avant tout le symbole d'un entremêlement de dominances politiques, économiques et sociales: un noeud dans un réseau de relations de pouvoir dans lequel les hommes sont prisonniers. Cet emprisonnement ne se comprend pas de manière passive – il comprend au contraire une participation active de chacun.

Restons dans cette image, qui permet de voir la résistance politique comme une pratique et une théorie comprenant l'autocritique assumée cherchant des méthodes de tissage alternatives. Le potentiel subversif et progressif réside dans l'élargissement des mailles, dans la destruction des noeuds serrés et dans le développement de nouveaux réseaux et de nouvelles connections autodéterminées. Ainsi la devise du BUKO 30 se retrouve en rapport étroit avec les protestations contre le G8: faites#des#réseaux!

Les conditions dans lesquelles nous vivons

Entre les pays du « Nord » et du « Sud » ainsi qu'à l'intérieur même de ces pays résident de grandes inégalités – créées et entretenues par les mêmes mécanismes d'action capitaliste. Les comportements d'exploitation colonialistes, qui durent depuis des siècles, menacent l'existence d'une grande partie de la population mondiale. D'autre part, de nouveaux développements sont apportés par celui-ci: la pénétration du capitalisme permet aussi d'influencer tous les domaines de la vie en société. Notre défi consiste en la reconnaissance des similarités sans pour autant gommer ou refuser de voir les différences. De quelle aide peuvent être les théories de l'impérialisme dans ces conditions? Qu'y a t-il de nouveau après la fin de la confrontation des « blocs »? Et dans quelles conditions se déroulent les nouvelles guerres, mais aussi les combats pour la survie « dans le sud » et ceux au quotidien « dans le nord » pour la paix sociale et des conditions de vie meilleures? Comment considérer les discussions actuelles sur le « précariat » dans une perspective internationale? La politique d'émancipation comme pratique critique ne peut fonctionner que si elle essaye d'échapper aux frontières arbitraires d'origine, de couleur de peau, de sexe et de classe et se définit clairement contre celles-ci. Elle doit être ouverte aux problèmes des personnes la faisant évoluer et désireuses de la faire évoluer. Il faut par exemple ne pas oublier qu'un café « équitable », vendu chez nous par des chaînes de supermarchés connues pratiquant des conditions de travail inhumaines laisse un arrière-goût amer. Cette ouverture demande aussi, dans le même temps, une réflexion critique des pratiques de résistance. Dans ce domaine, nous manquons actuellement toujours de buts communs et d'idées pour le futur.

La résistance que nous voulons

Dans ces conditions, l'agitation politique contre le G8 peut ne pas être que symbolique. Car la question de la différence entre la simple protestation la pratique contestataire sociale constante, et du passage de l'un à l'autre, se pose. Elle se pose aujourd'hui particulièrement pour les combattants au G8. Les réponses à ces questions se trouvent dans la tension entre la spontanéité et la continuité, la motivation individuelle et l'action collective. Comment empêcher, par exemple, que les protestations lors de l'évènement de relations publiques « Sommet du G8 » n'aient pour effet principal que de renforcer la mise en scène du Pouvoir qu'est ce sommet? Comment réaliser l'adéquation de revendications d'une politique d'émancipation avec une profondeur d'analyse dans ce contexte? Où réside le danger des diminutions de contenus ou de l'activité résistante réalisée plus avec frustration qu'avec envie? La politique de campagne contre le G8 correspond à une « désécurisation » générale des conditions de vie, des conditions salariales et de travail toujours tirées vers le bas, et l'absence de perspectives claires. Les situations précaires et la l'économie forcée pour survivre accélèrent le repli frustré vers la « niche alternative », qui peut être aussi une issue de secours. Des combats défensifs se réduisent ainsi à quelques maximes politiques, par exemple pour la survie par d'un projet d'habitat alternatif. La conséquence normale de ces raccourcis est un travail politique dans la durée de moins en moins réalisable. « Couler le G8 » n'est pas le remède miracle à l'impuissance collective. Il peut cependant en résulter le développement d'une dynamique inspirant aussi l'autogestion collective dans le quotidien. Le potentiel de radicalisation des bases politiques et d'échanges de différentes pratiques résistantes est en tous les cas disponible, et multiple. Condition de base: le « festival » devra être traduit en travail politique à long terme, pour développer une perspective d'émancipation et d'internationalisation, l'encourager et l'affiner. Le début d'une nouvelle solidarité « globalisée », reconnaissante des différentes réalités mais utilisant les mêmes mécanismes dans le faites#des#réseaux!.

Le congrès que nous faisons

Deux mois avant le spectacle du sommet, le BUKO 30 avait pour intention de nouer les perspectives et les pratiques d'émancipation. Il veut créer un espace pour l'enchevêtrement des thématiques, du quotidien et des structures des différents mouvements pour favoriser la médiation entre les résistances locales et globales, entre les processus sociaux locaux et la politique international(ist)e – et entre les différentes réalités. Et ceci aussi en lien avec trente ans d'histoire d'internationalisme, et comment le réseau de la coordination fédérale BUKO s'y est caractérisé. Nous souhaitons y éclairer les différentes possibilités de refus, et les potentiels créatifs personnels comme les acquisitions et appropriations collectives. Y sont associées les questions de communication directe et d'organisation concrète. En-dehors de cela, les mobilisations importantes de cette année autour de thèmes laissés de côté (comme par exemple le féminisme et l'antisémitisme) devront trouver leur place. Les positions anticapitalistes, antiracistes, féministes, écologistes radicales, antinationales, antifascistes et antispécistes sont priées de se comporter de manière solidaire et critique et de ne pas jouer l'un contre l'autre. Sur ce point, le BUKO 30 doit se comprendre comme une plate-forme ouverte. Cela signifie aussi une forme participative des discussions comme la réalisation d'échanges d'expériences, la rupture de la polarisation entre savoirs « académiques » et « pratiques » et éventuellement repenser des champs politiques définis de manière trop étroite ensemble. Les « noeuds », points de rencontres, sont définis en rubriques de travail comme « Énergie », « Migration », « Militarisme », « Économi « sation » et privatisation », « Politique de dominances sexuelles », « Résistance et organisation » et « Réseaux non souhaitées ». Nous ouvrons la discussion sous la devise « faites#des#réseaux! » et nous réjouissons par avance pour votre active participation au BUKO 30, du 6 au 9 avril à Leipzig.

Le groupe de préparation du BUKO 30

Note de la rédaction: le groupe de préparation du BUKO 30 est une masse hétérogène issue de différents milieux politiques, villes et États. Ce texte est le résultat intermédiaire de longues discussions passionnées et reste discutable et, comme beaucoup de chose, un travail toujours en cours. Rendez-vous au BUKO en plus grand comité...


Organisateurs-trices

Le BUKO 30 est organisé par

Bundeskoordination Internationalismus und
StudentInnenRat Universität Leipzig


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Faites#des#réseaux

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Contact

Local Congress-Office:
StudentInnenrat Leipzig, BUKO- Büro, Liebigstraße 27a, 04103 Leipzig
Tel.: 0341/97 37 875
Mail: leipzig[at]buko.info
Bürozeiten: Mo, Di, Do 11-16 h

BUKO Geschäftsstelle:
Nernstweg 32, 22765 Hamburg
Tel.: 040/39 35 00
Fax: 040/28 05 51 22
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Homepage: www.buko.info

Locations:

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Wirtschaftswissenschaftliche Fakultät
Jahnallee 59, 04109 Leipzig

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